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La base de la Photographie

Il arrive, au moins une fois dans la vie de tout photographe, un moment où l’on cherche à revenir aux bases. C’est ce que je vais essayer de faire dans cet article qui se veut éducatif. Voyons ensemble ce qui fait la base de la photographie!

Mais la base de la photographie c’est quoi ?

En photographie, autant que dans n’importe quelle autre discipline artistique, il y’a beaucoup de règles à connaitre, de procéder d’élaboration à mémoriser, etc.

Mais avant tout, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une démarche artistique. Elle doit s’inscrire dans une recherche personnelle. Ce qui veut dire, que si une règle devait aller à l’encontre de ce que vous cherchiez à communiquer au lecteur de votre œuvre, faites-en simplement fi et produisez ce que vous voulez produire ! Pour résumer, les règles c’est bien. Mais, jamais au détriment de notre volonté artistique.

Cette dernière déclaration peut sembler similaire à mon article sur la photographie artistique. Mais pas vraiment en fait, dans ce précédent article, j’essaie d’expliquer la démarche de création artistique. Alors que là, j’essaie juste de vous mettre en garde contre un suivi aveugle des règles qui vous ferait, certes, produire des images techniquement parfaites. Mais cela au détriment de toute recherche artistique. Et, par conséquent, donnerait des images creuses et sans intérêts.

Les modes de fonctionnement

Dans cet article, nous allons vraiment voir la bases de la photographie. Cela commence déjà par comprendre le fonctionnement de son appareil photo. À part les modes tout fait de votre appareil photo. Quels modes connaissez-vous ?

Il existe encore au moins trois modes, à savoir, le mode priorité ouverture, le mode priorité vitesse et le mode manuel. Sachant que les deux modes qui pourraient encore exister seraient le mode utilisateur et le mode programme, mais ceux-ci ne sont pas important à ce stade.

Priorité ouverture

Voyons d’abord le premier, le mode priorité ouverture. Ce mode permet à l’utilisateur de définir une ouverture de diaphragme. L’appareil photo va se charger lui-même du paramètre de vitesse en rapport à la lumière qu’il mesure dans le boitier. Ce mode est particulièrement utile lorsque l’on aimerait avoir une profondeur de champ spécifique et ne pas devoir essayer plusieurs paramètres de vitesse pour trouver le bon. Il faut cependant noter qu’il faudra tout de même 

régler nous-même la sensibilité en ISO du capteur. J’utilise très souvent ce mode pour mes photographies de portrait. Ceci me permettant de plus me concentrer sur mes modèles. Tout en laisser un peu l’aspect technique de côté. Pour ne pensez plus qu’au rendu que je souhaite obtenir. Et ceci, tout en communiquant avec mes modèles.  Et surtout, plus que tout, ça permet de ne pas faire attendre son modèle pendant qu’on effectue nos réglages. Chose qui peut se montrer assez frustrant et déstabilisant pour lui.

L’ouverture, ça marche comment? 

Par exemple, pour la photographie ci-contre, j’ai ouvert mon diaphragme au maximum. Ce qui fait que mon arrière-plan est complétement flou. Pour centrer l’attention sur mon modèle plutôt que sur des éléments du décor.  Plus spécifiquement, pour cette photographie, j’ai ouvert mon diaphragme à F/1.4. Cela peut paraître obscur comme chiffre, mais en fait c’est très simple à comp-

rendre. Il s’agit d’une fraction d’ouverture par rapport à la taille de votre lentille d’objectif. Pour bien comprendre, il suffit de cerner le fonctionnement des fractions! Dans le cas que j’ai cité précédemment, j’ai parlé de F/1.4, ce qui sera une grande ouverture de diaphragme. Vu qu’on a 1/1.4 dans le cas où j’aurai fermé mon diaphragme, j’aurais pu avoir F/5.6 donc 1/5.6 donc une ouverture beaucoup plus petite et ainsi de suite ! Vous voyez que ce n’est pas sorcier quand on comprend de quoi il s’agit. Beaucoup de débutant on de la peine à comprendre pourquoi une ouverture à 5.6 c’est plus petit qu’une ouverture à 1.4. Mais maintenant que vous savez que c’est en fait une fraction. Vous voyez que le résultat est plus grand pour une ouverture à F/1.4 qu’à F/5.6!

La profondeur de champ

Ce qu’il faut maintenant comprendre, c’est l’effet de ces différentes ouvertures sur notre profondeur de champ. Il faut savoir que plus notre diaphragme sera ouvert, plus la profondeur de champ sera petite. La profondeur de champ, c’est la zone nette de votre photo. C’est-à-dire la zone où vous avez choisis de faire la mise au point. Beaucoup de facteur vont faire varier la profondeur de champ. Mais nous n’allons pas nous attarder là-dessus, sachez simplement que pour une longueur focale donnée et pour une ouverture donnée, cette plage de netteté sera plus ou moins grande. Par exemple, pour mon 500mm lorsque j’ouvre mon diaphragme à F/5.6, ma profondeur de champ n’est que de 22mm. Ce qui veut dire que ce qui sera plus de 22mm devant ou derrière mon point de focale sera flou.

Pour cette photographie, le flou d’arrière-plan est tel qu’on ne discerne plus rien d’autre que la couleur générale du fond. Ceci nous permet de complétement détacher notre sujet du fond et de centrer l’attention

sur lui. C’est assez répandu comme technique, ça s’applique à tous les courants photographiques et on peut beaucoup jouer avec les plans pour laisser deviner un fond, ou simplement l’occulter. Voilà ce qui va conclure le mode de priorité ouverture !

Priorité vitesse

Nous allons maintenant pouvoir nous attaquer au mode priorité vitesse ! Comme vous l’aurez compris, il va fonctionner de la même manière que le mode priorité ouverture, mais cette fois, il va régler lui-même l’ouverture en fonction de la vitesse et des ISO que nous lui aurons paramétré ! Il n’y a pas grand-chose à dire dessus, c’est un mode qui sera très utile si vous souhaitez figer le mouvement sans avoir à régler autre chose que la vitesse voulue et les ISO qui iront bien sans créer de bruit numérique sur vos photographies.

C’est ce mode qui a été utilisé pour la photo de libellule ci-contre. On voit que malgré le fait qu’elle batte des ailes au moment de la photo, celles-ci ont été complétement figées sur la photographie sans qu’il n’y ait de flou de mouvement. Utilisez ce mode de temps en temps pour vous familiariser avec, vous verrez il vous sera utile dans bien des situations.

Et enfin, le dernier mode, le mode manuel, ce dernier va vous permettre de régler tous vos paramètres indépendamment les uns des autres. Il n’est pas souvent utile, mais vous verrez que dans bien des situations, lorsque la lumière, le mouvement et la profondeur de champ souhaitée sont très spécifiques, vous n’aurez pas d’autres choix que d’utiliser ce mode ! Ce n’est pas très souvent, mais ça arrive, alors habituez-vous à l’utiliser même pour la base de la photographie!

Les ISO ça sert à quoi ?

En voilà une question intéressante ! Si on parle de la base de la photographie, autant la voir depuis le début. Combien d’entre vous connaissent le réglage ISO et son utilisation ? Je dois vous le dire d’entrée de jeu, pendant mes premières années de photographie, je ne savais pas du tout en quoi ça consistait. Je laissais mon appareil photo régler tout seul ce paramètre, jusqu’au jour où j’ai décidé de me renseigner sur ce paramètre et de l’utiliser. Et je vais vous le dire ça a changé ma façon de prendre des photos. Je ne saurais plus faire sans contrôler manuellement les ISO !

Alors, les ISO c’est quoi?

Bon, pour ceux qui ne saurait pas encore à quoi ça correspond, sachez qu’il s’agit du degré de sensibilité du capteur de votre appareil photo à la lumière. Ce qui veut dire que plus votre ISO sera élevé, plus votre capteur sera sensible. Cela peut vous permettre d’avoir une vitesse élevée malgré de mauvaises conditions de lumière. Cependant, qui dit augmentation de la sensibilité, dis arrivée de parasite sur la photographie. En effet votre capteur étant plus sensible, il a plus de chance de recevoir des informations parasites. Cela se traduit souvent par l’apparition de bruit numérique sur vos photographies.

Comme on le voit ci-contre, le bruit numérique peut détruire une photographie, alors réfléchissez toujours avant de monter les ISO trop haut !

Comme on le voit ci-contre, le bruit numérique peut détruire une photographie, alors réfléchissez toujours avant de monter les ISO trop haut ! Il existe plusieurs formes de bruit, le bruit de luminance et le bruit de chrominance. Je ne vais pas trop entrer dans les détails de chacun de ces deux types, mais sachez simplement que le bruit de luminance créera une nuée de pixel un peu blanc-gris à votre photographie. Et dans le cas d’un bruit de chrominance, cela ajoutera des pixels RGB un peu aléatoirement sur la photographie.

J’espère que vous aurez appris beaucoup de chose avec cet article et si vous souhaitez approfondir un certain point, faites le moi savoir dans les commentaires.

Pour aller plus loin

Maitenant que vous avez vu la base de la photographie, vous pouvez encore aller plus loin. Si vous souhaiter approfondir vos connaissances en la matière. Je vous conseil les ouvrages suivant:
Les réglages, la base

Je vous conseille aussi d’aller faire un tour du côté de la démarche artistique. Et vous pourriez aussi aller voir du côté des la composition en photographie.